Devenir indépendant, c’est plus de liberté assurée, du lieu de travail aux horaires en passant par les clients et les projets. Pour autant, la réalité du travailleur indépendant implique aussi une organisation efficace, une certaine discipline, et de nombreuses formalités administratives à ne pas omettre.
Retrouvez dans ce guide tout ce qu’il vous faut savoir pour devenir freelance.
Freelance : de quoi s’agit-il ?
Ces dernières années, on voit ce terme absolument partout. Mais que veut dire freelance au juste ?
Travailleur indépendant, freelance, free-lance, freelancer, auto-entrepreneur : tous ces termes désignent la même chose. Il s’agit d’un travailleur indépendant, comprenez qu’il n’est pas salarié d’une entreprise.
Le freelance gagne de l'argent par mission, par tâche ou encore par contrat, et peut ainsi remplir différentes missions pour différentes personnes et entreprises. De nombreuses industries et secteurs sont adaptés au travail en freelance. Gestion des réseaux sociaux, graphisme, coaching, coiffure, informatique, consulting ou encore esthétique ne sont que quelques-uns des secteurs pour lesquels on peut s'installer en tant que freelance.
Le saviez-vous ?
Le terme freelance a été utilisé pour la première fois en 1820 dans le roman « Ivanhoé » de Sir Walter Scott pour qualifier l’un des personnages qui vendait sa force de combat.
Si le statut de freelance est devenu si populaire dans le monde entier ces dernières années, c’est parce qu’il offre énormément d’avantages. Mais se mettre à son compte implique aussi certaines contraintes et inconvénients qu’il est bon de connaître avant de se lancer.
Les avantages de travailler en freelance.
✔ La flexibilité des horaires, de vos jours de congés et de votre lieu de travail.
✔ L’indépendance quant aux projets et clients choisis. Mais aussi quant à vos méthodes de travail. Vous êtes votre propre patron !
✔ L’accomplissement personnel et la fierté d’offrir des produits et services qui satisfassent sa clientèle.
✔ Le gain de temps et d’argent auparavant mis dans les transports en commun, les repas, etc.
✔ La variété des missions qui permet d’éviter la routine.
✔ L'investissement financier est souvent faible pour le matériel. De nombreux freelances n’ont besoin que de leur ordinateur et d’une connexion internet pour pouvoir exercer leur activité.
✔ Les aides mises en place pour devenir freelance, comme l’ACRE.
Les inconvénients du freelance.
✔ Peu de régularité dans les rentrées d’argent. Certains mois seront plus fructueux que d’autres. Et oubliez les primes salariales comme le 13ème mois.
✔ Moins d’arguments face aux banques lorsqu’il s’agit d’emprunter, du fait de l’irrégularité des rentrées d’argent.
✔ Une couverture sociale moins avantageuse et une cotisation pour la retraite différente qu’en étant salarié.
✔ La solitude. Elle est fréquente lorsque l’on travaille depuis chez soi.
✔ Un équilibre entre vie privée et vie professionnelle souvent difficile à garder. Il est possible que vous deviez travailler certains soirs et week-ends pour pouvoir tenir les délais annoncés à vos clients.
✔ La multitude et variété des tâches. Le freelance a plusieurs casquettes et il doit souvent s’occuper de tout. De la communication, à la prospection en passant par l’administratif et la comptabilité, entre autres.
Freelance : quel statut choisir ?
En France, il existe différents statuts pour devenir freelance. On compte notamment :
Le statut de micro-entrepreneur.
On l’appelait autrefois statut « d’auto-entrepreneur ». Il s’agit à ce jour du statut le plus simplifié. Obtenir son statut peut se faire en ligne et ne demande aucun capital.
Avec ce statut, le patrimoine professionnel et le patrimoine personnel du freelance ne font qu’un, comprenez que le travailleur indépendant est personnellement responsable des éventuelles dettes cumulées dans le cadre de son activité professionnelle.
Notons que le plafond de chiffre d’affaires pour ce statut s’élève à 176 200 € pour une activité commerciale et à 72 600 € pour professions libérales et les prestations de services. Passé ces plafonds, le micro-entrepreneur passe alors dans le régime de l’entreprise individuelle, un statut que nous développons ci-après. Continuez votre lecture.
L’entreprise individuelle.
Avec ce statut, les formalités d’inscriptions et d’immatriculation sont également simplifiées (bien que légèrement plus longues) et les patrimoines professionnel et personnel du travailleur indépendant sont aussi confondus (hormis dans le cas d’une entreprise individuelle à responsabilité limitée, ou EIRL, où l’on peut mettre en place un patrimoine professionnel à part).
Soulignons que ce statut est soumis au régime fiscal du réel à l’impôt sur le revenu (contrairement au micro-entrepreneur dépendant du régime fiscal de la micro-entreprise). Aussi, les obligations comptables de l’entreprise individuelle sont plus nombreuses que celles de la micro-entreprise.
Le portage salarial.
C’est un statut que l’on pourrait qualifier d’hybride, entre travailleur indépendant et salarié. Il s’agit d’une relation entre trois parties : l’indépendant (ou salarié porté) ; le client (pouvant être une entreprise, une association ou encore une collectivité) et enfin, une entreprise de portage salarial.
Ici, « le contrat de travail conclu entre l'entreprise de portage salarial et un salarié désigné comme étant le salarié porté, lequel est rémunéré par cette entreprise », comme le stipule l’article L. 1254-1 de l’ordonnance n° 2015-380 du 2 avril 2015.
Un statut très intéressant puisqu’il permet d’être indépendant sans perdre la couverture et les avantages sociaux du salariat. Notons également que ce statut ne demande pas la création de structure juridique et que le salarié porté n’a pas à se soucier des tâches administratives et de la comptabilité.
Le saviez-vous ?
Le nombre de travailleurs indépendants sur le marché du travail a augmenté de 25% en 15 ans.
1. L’étude de marché.
Elle est essentielle pour définir ses clients cibles et pour évaluer la rentabilité de votre future activité en tant que freelance. Étudiez vos concurrents, vos clients potentiels, les opportunités et les menaces du marché sur lequel vous souhaitez vous positionner, mais aussi les forces et les faiblesses de votre micro-entreprise ou entreprise individuelle.
2. Le choix du statut.
Étudiez attentivement les avantages et inconvénients de chaque statut. Veillez également à porter votre choix en fonction du CA prévisionnel de votre activité et des plafonds de chaque statut. Si vous souhaitez tester un concept ou arrondir vos fins de mois, alors optez pour le statut micro-entrepreneur. Vous pourrez toujours passer à l’entreprise individuelle ultérieurement.
3. L’élaboration du business plan.
Avant même de vous demander comment devenir indépendant, vous devriez vous demander quels services vous allez proposer à votre clientèle. Mais aussi, quels tarifs allez-vous appliquer ? Quels délais annoncerez-vous à vos clients ? Comment allez-vous vous faire connaître ?
Les réponses à ces questions constitueront les bases solides d’une stratégie bien ficelée pour décrocher votre première mission freelance.
Le marketing et la communication.
Suivant votre secteur, il y aura évidemment maintes façons de prospecter et de décrocher de nouveaux clients : le bouche à oreille, l’envoi d’emailing, les appels téléphoniques, les plateformes de missions freelance, la publicité en ligne, les réseaux sociaux, etc.
Combinez les meilleurs canaux et supports afin de toucher les bonnes cibles et pouvoir leur exposer clairement votre offre.
Astuces pour réussir en tant que freelance.
Une fois votre statut créé, votre stratégie fixée et votre première mission décrochée, la machine est lancée ! Voici quelques astuces utiles pour pérenniser son activité freelance :
Restez organisé.
Vous disposez de nombreuses casquettes, il est alors essentiel d’affûter vos compétences organisationnelles. Créez vos propres systèmes : to-do list, calendriers, archives, fréquences des saisies des factures et des déclarations, etc.
Soignez vos devis et vos offres commerciales.
Certaines informations sont obligatoires sur les devis et les appels d’offres. Découvrez comment rédiger vos propositions pour convaincre les clients de vous confier leurs projets.
Équipez-vous des bons outils.
Un freelance doit avoir à sa disposition des logiciels et applications lui permettant d’optimiser son temps sur les tâches administratives et les tâches récurrentes.
Envisagez de créer des modèles pour les documents que vous utilisez fréquemment, comme les devis ou encore les factures. Une fois votre modèle créé, vous n’aurez plus qu’à modifier le contenu en fonction de vos missions et clients. Ensuite, vous pourrez facilement les transformer en PDF et les envoyer à vos clients par mail afin de les faire signer électroniquement.
Portez une attention particulière à votre espace de travail.
Bien souvent, le freelance est à domicile. Il est alors important d’allouer un espace à l’activité. Veillez à ce que la pièce dans laquelle vous travaillez soit lumineuse, bien aérée et bien ordonnée. Envisagez également les espaces de coworking afin de rencontrer du monde, et même des clients potentiels ou de futurs collaborateurs.
Freelance : questions fréquentes.
Qui peut devenir freelance ?
À priori, toute personne physique peut devenir freelance et ce, dans de nombreux secteurs, de l’informatique à l’agriculture en passant par les professions libérales et l’artisanat. Il est même possible de cumuler un poste de salarié avec une activité de freelance, à condition de respecter certaines règles, et notamment l’éventuelle clause de non-concurrence mentionnée dans son contrat de travail, entre autres.
Quels sont les métiers freelance ?
La majorité des professions peut s’exercer en tant que freelance. Cependant, avec l’essor des nouvelles technologies, certaines professions et compétences sont plus recherchées que d’autres. On compte notamment les métiers de :
● Assistant virtuel
● Développeur web et d’applications mobiles
● Rédacteur
● Community manager
● Formateur
● Graphiste
● Photographe
Comment se déclarer en freelance ?
Suivant le statut choisi (micro-entreprise, entreprise individuelle, etc.) et votre secteur d’activité, les démarches sont plus ou moins longues et compliquées. Dans le cas du freelance s’installant sous le statut de micro-entrepreneur, l’inscription est très simple et rapide. Il suffit de remplir un formulaire en ligne et d’y joindre certaines pièces administratives pour obtenir son numéro de SIRET.
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